






Manger de la résilience
Si le sel est essentiel, que fait-on lorsqu’on n’y a pas accès ?
En haute montagne, les Mongols brûlent certaines plantes très salées pour obtenir un sel végétal cendré. Ce “sel” devient condiment, complément alimentaire et soin pour les plaies. Une pratique de résilience décrite dans le Bencao gangmu (本草綱目), pharmacopée du XVIe siècle écrite par le médecin naturaliste chinois Li Shizhen.
À l’occasion de « Douceur salée : manger le paysage, prendre soin », les participant·es sont invité·es à réactiver ce geste ancien autour d’un paysage comestible.
Le menu dialogue avec l’exposition de Lise Thiollier sur les métamorphoses du sel et mon propre parcours de soin.
Le sel, essentiel à la fermentation, soutient la résilience d’un estomac fragilisé.
La fermentation est une cuisson sans feu, une métamorphose lente qui sublime l’aliment tout en le maintenant vivant. Ce paysage ni cru ni cuit, pour reprendre la catégorisation lévi-straussienne, s’accompagne de mets composés d’aliments réputés pour leurs vertus médicinales.
On dit : 醫食同源, médecine et alimentation ont la même origine.
Retour en images : « Douceur salée : manger le paysage, prendre soin », événement gustatif dans le cadre de l’exposition Métamorphose de sel de Lise Thiollier, commissariat Alexia Pierre.
Merci à Christy pour son amitié et son accompagnement sans faille.
Crédit photo : Hugues Montano